Le bâton à exploits national
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Un bâton à exploits est un symbole sacré unique qui représente la culture traditionnelle et les clans autochtones. Il sert lors de cérémonies et de célébrations, un peu comme le drapeau d'un pays.
Le bâton à exploits national de la GRC a été dévoilé en mars 2018 au Centre d'amitié autochtone Odawa à Ottawa. La cérémonie était dirigée par des aînés des Premières Nations de la Nation algonquine.
Ce bâton à exploits a été créé pour reconnaître et honorer les peuples des Premières Nations de l'île de la Tortue. Cette initiative est une étape importante pour la GRC dans son cheminement vers la réconciliation. Pour les membres des Premières Nations, le bâton à exploits est le premier drapeau sacré de l'île de la Tortue, qui contient de nombreux enseignements différents.
En septembre 2021, lors d'une cérémonie, une autre plume d'aigle ornée de perles orange a été ajoutée au bâton à exploits national par le sergent d'état-major Jeff Poulette, après une consultation auprès d'aînés des Premières Nations. Ce geste visait à reconnaître les séquelles des pensionnats et à rendre hommage aux milliers d'enfants autochtones qui les ont fréquentés. « Alors que la GRC travaille à la réconciliation, je tenais à faire en sorte que les séquelles laissées par les pensionnats soient à jamais représentées sur notre bâton à exploits. »
En octobre 2023, une autre plume d'aigle ornée de perles rouges a été ajoutée pour représenter les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQI+ disparues et assassinées. Cette cérémonie s'est déroulée avec la participation de l'aînée Barbara Dumont-Hill.
Depuis son dévoilement, le bâton a été utilisé à divers événements culturels autochtones et autres événements officiels de la GRC, notamment la cérémonie de passation de commandement pour la commissaire Brenda Lucki et plusieurs commandants divisionnaires, l'ouverture de l'assemblée générale de l'Assemblée des Premières Nations, la journée de jeûne de la campagne Moose Hide et les cérémonies du jour du Souvenir tenues au Monument commémoratif de guerre à Ottawa (Ontario).
Les porteurs du bâton à exploits
Le sergent d'état-major Jeff Poulette de la GRC, membre des Premières Nations, a accepté la responsabilité de l'initiative et a été le premier porteur du bâton à exploits. Il a pris sa retraite au printemps 2024, après avoir travaillé aux Services de police autochtones à la Direction générale.
« Le bâton à exploits représente pour moi l'importance de reconnaître et d'honorer la relation et la connexion spirituelle à la terre qu'ont les peuples des Premières Nations », dit-il. « Comme pour toutes les relations, la mise au monde du bâton à exploits a demandé du temps, du dévouement et le soutien d'autres personnes. »
Le sergent d'état-major Poulette a consacré trois années à consulter les aînés et les vétérans des Premières Nations afin de connaître les protocoles applicables au bâton à exploits et à recevoir les éléments constitutifs du bâton, qui ont tous été offerts à la GRC de différentes régions du Canada.
La caporale Maureen Greyeyes-Brant et la sergente Kelly Willis se partagent maintenant la responsabilité du rôle de porteur du bâton à exploits national de la GRC.
Les éléments constitutifs du bâton à exploits
Ce bâton à exploits représente l'importance de reconnaître et d'honorer la relation et la connexion spirituelle à la terre qu'ont les peuples des Premières Nations.
- Le bâton est un arbre de la Nouvelle-Écosse qui a été offert par des amis de la Gendarmerie.
- Le bois est une mue de chevreuil qui a été offerte par un métis de la Saskatchewan.
- Les plumes d'aigle ont été offertes par la Manitoba Wildlife Federation.
- L'emblème perlé (au haut) a été créé par une femme inuite à Ottawa.
- La babiche a été offerte par un Aîné de la Première Nation de Kitigan Zibi, au Québec.
- Le grand drapeau rouge et les petits étendards (un pour chaque province et territoire) ont été créés par le maître tailleur de la GRC.
« Ce bâton à exploits compte 15 plumes d'aigle, 1 pour les pensionnats, 1 pour les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQI+ disparues et assassinées, et 13 pour chaque partie de l'île de la Tortue (nom d'origine de l'Amérique du Nord) et les 13 enseignements de Grand-mère Lune, » précise le sergent d'état-major Poulette.
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