Rapports d'incident de la GRC - 2020

La GRC veille à ce que les données figurant dans le présent rapport soient exhaustives, exactes et à jour. Des modifications y sont apportées au fur et à mesure que de nouveaux éléments d’information sont disponibles.

Afin d'accroître la confiance de la population canadienne et dans un souci de transparence et de responsabilisation, la GRC s'est engagée à communiquer au public les données policières de manière ouverte, proactive et régulière.

Le présent rapport comprend le nombre d'incidents, répartis par province et territoire, entrés dans les systèmes de gestion des dossiers (SGD) de la GRC au cours des 10 dernières années, à l'exception de la Colombie-Britannique (C.-B.) pour laquelle on ne dispose que des données des deux dernières années.

Un « incident » concerne tout type d'événement ou d'activité nécessitant l'intervention de la police et qui est consigné dans un système de gestion des dossiers de la police. Il peut consister en une demande de service ou en une intervention faite à l'initiative du policier, par exemple un contrôle routier lorsque le policier croit que l'automobiliste a les facultés affaiblies.

Le présent rapport comprend également les incidents liés à la santé mentale et les demandes de vérification du bien-être d'une personne. Il importe de souligner que les lois sur la santé mentale sont instaurées par les provinces et les territoires. Les lois, les règlements, les procédures et les exigences en matière de rapports varient d'un territoire à l'autre. C'est pourquoi les données sur la santé mentale et les demandes visant à vérifier qu'une personne se porte bien, varient.

La GRC assure des services de police (contractuels) de première ligne dans toutes les provinces et tous les territoires, à l'exception de l'Ontario et du Québec, où la GRC exerce un mandat policier fédéral. Les données comprennent les incidents recensés par la GRC en Ontario et au Québec, y compris dans la région de la capitale nationale (RCN).

Remarque

Les rapports provinciaux, territoriaux et régionaux d'incidents de la GRC peuvent comprendre des codes de région précis. Vu les différences dans les méthodes utilisées, la production de rapports d'incident de la GRC peut différer de celle de rapports à l'échelle locale.

Nombre total des incidents de la GRC de 2010 à 2020 (depuis le début de l'année)

Figure 1 - Nombre d’incidents recensés par la GRC, 2010 à 2020

Pour des informations plus détaillées concernant ce diagramme, veuillez consulter la version textuelle de la figure 1 ci-dessous.

Figure 1 - Version textuelle

Province/Territoire Nombre d’incidents recensés par la GRCNote de bas de page 1de la figure 1
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Terre-Neuve-et-Labrador 57 373 55 717 55 456 53 872 54 365 56 366 59 788 57 667 56 910 57 383 61 012
Île-du-Prince-Édouard 17 055 17 171 17 311 16 173 15 814 15 064 16 812 17 054 18 073 18 106 18 632
Nouvelle-ÉcosseNote de bas de page 2de la figure 1 136 754 125 511 120 279 138 255 144 331 142 290 145 576 142 520 143 027 144 626 136 458
Nouveau-Brunswick 117 868 110 297 109 220 105 023 98 823 101 760 110 785 120 933 123 956 124 422 151 822
QuébecNote de bas de page 3de la figure 1 14 237 13 695 13 252 13 686 9 846 8 429 7 993 14 347 14 930 13 101 10 892
OntarioNote de bas de page 3de la figure 1Note de bas de page 4de la figure 1 31 487 30 754 30 112 26 387 24 758 23 991 25 611 26 596 29 173 25 789 17 737
Manitoba 181 413 184 345 180 884 180 940 172 336 189 640 204 771 203 612 199 570 202 315 203 522
SaskatchewanNote de bas de page 5de la figure 1 224 309 237 703 243 851 240 138 242 268 270 259 278 936 284 864 294 398 321 541 322 331
Alberta 611 459 635 457 650 580 644 947 639 452 638 147 623 659 650 080 797 798 803 019 720 451
Colombie-BritanniqueNote de bas de page 6de la figure 1 données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles 1 222 319 1 261 309 1 221 350
Yukon 19 303 19 537 19 486 21 065 21 876 22 185 22 496 21 992 23 032 24 081 23 981
Territoires du Nord-Ouest 40 235 41 694 41 591 39 912 38 938 39 671 36 690 36 053 37 107 39 511 43 362
Nunavut 21 527 22 566 23 764 21 308 21 075 21 949 23 082 23 353 27 032 30 148 33 124
Sources de données et date d’extraction de l’information

Nombre d'incidents de vérification du bien-être par la GRC de 2016 à 2020

Figure 2 - Incidents liés à la vérification du bien-être recensés par la GRC, 2016 à 2020

Pour des informations plus détaillées concernant ce diagramme, veuillez consulter la version textuelle de la figure 2 ci-dessous.

Figure 2 - Version textuelle

Province/Territoire Incidents de vérificationNote de bas de page 2de la figure 2 du bien-être recensés par la GRCNote de bas de page 1de la figure 2
2016 2017 2018 2019 2020
Terre-Neuve-et-Labrador 375 453 547 565 806
Île-du-Prince-Édouard 175 233 392 443 349
Nouvelle-ÉcosseNote de bas de page 3de la figure 2 1 020 1 587 1 711 2 174 2 735
Nouveau-Brunswick 1 645 2 688 2 167 2 313 2 604
QuébecNote de bas de page 4de la figure 2 79 125 161 227 140
OntarioNote de bas de page 4de la figure 2Note de bas de page 5de la figure 2 77 141 379 328 210
Manitoba 1 218 1 865 2 313 2 972 3 581
SaskatchewanNote de bas de page 6de la figure 2 1 485 2 045 2 953 3 508 4 484
Alberta 5 159 7 972 9 846 12 029 15 433
Colombie-BritanniqueNote de bas de page 7de la figure 2 données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles 47 128
Yukon 591 642 914 920 1 272
Territoires du Nord-Ouest 410 617 781 991 1 264
Nunavut 380 540 955 1 314 1 384
Sources de données et date d’extraction de l’information

Nombre d'incidents de la GRC liés à la Loi sur la santé mentale de 2010 à 2020

Figure 3 - Incidents liés à la santé mentale recensés par la GRC, 2010 à 2020

Pour des informations plus détaillées concernant ce diagramme, veuillez consulter la version textuelle de la figure 3 ci-dessous.

Figure 3 - Version textuelle

Province/Territoire Incidents liés à la Loi sur la santé mentaleNote de bas de page 2de la figure 3 recensés par la GRCNote de bas de page 1de la figure 3
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Terre-Neuve-et-Labrador 1 676 1 808 1 798 1 877 2 148 2 313 2 464 2 711 2 854 3 168 3 773
Île-du-Prince-Édouard 374 412 461 471 464 464 550 692 874 871 751
Nouvelle-ÉcosseNote de bas de page 3de la figure 3 2 846 2 803 2 870 2 608 3 339 3 987 4 817 5 957 5 876 5 721 5 977
Nouveau-Brunswick 3 298 3 210 3 598 3 666 3 939 4 534 4 568 4 959 5 776 6 187 6 058
QuébecNote de bas de page 4de la figure 3 33 66 53 115 95 83 94 66 41 39 62
OntarioNote de bas de page 4de la figure 3Note de bas de page 5de la figure 3 77 66 113 131 121 194 207 283 300 192 115
Manitoba 4 512 4 912 5 433 5 799 5 586 6 110 6 916 7 321 6 877 7 181 8 077
SaskatchewanNote de bas de page 6de la figure 3 3 819 4 272 4 502 4 498 5 117 5 758 6 510 7 517 7 541 8 170 10 043
Alberta 10 466 11 735 12 931 13 974 15 525 16 766 17 345 18 883 20 254 20 710 23 337
Colombie-BritanniqueNote de bas de page 7de la figure 3 données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles 63 787 65 967 69 812
Yukon 476 466 476 482 504 613 731 716 695 1 001 1 063
Territoires du Nord-Ouest 835 886 1 042 1 003 1 059 1 209 1 148 1 138 1 355 1 554 1 584
Nunavut 1 255 1 425 1 579 1 509 1 458 1 520 1 864 1 667 2 093 2 519 2 652
Sources de données et date d’extraction de l’information

Intervenir auprès de personnes en crise

Lorsqu'il s'agit d'incidents liés à la santé mentale, ces données ne rendent pas compte de tous les échanges qu'ont les agents de la GRC avec des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. Par exemple, il peut arriver qu'un incident ait été enregistré comme étant une agression, une plainte relative à la présence d'armes, un incident suspect ou une plainte liée au bruit à la suite de cris, par exemple. Les mots employés varient selon les plaignants, les témoins, les membres d'une famille ou les personnes qui font l'objet des plaintes. C'est pourquoi les demandes de service mettant en cause des problèmes de santé mentale ne sont pas toutes consignées dans les SGD.

Les vérifications de bien-être ne sont pas toutes liées à des problèmes de santé mentale. Elles peuvent comprendre les demandes visant à confirmer sur place le bien-être d'un être cher qui ne répond pas ou qu'on n'arrive pas à joindre.

La GRC, comme d'autres services de police, appuie fortement une approche d'intervention reposant sur la collaboration auprès des personnes en situation de crise ou qui présentent des symptômes de détresse ou de dépendance. Dans certaines régions du Canada, des services mobiles de soutien et de proximité en santé mentale sont offerts, habituellement par une infirmière psychiatrique. Une politique nationale de la GRC stipule que dans les régions où une intervention conjointe en santé mentale est disponible, et lorsque les facteurs situationnels le permettent, les policiers de la GRC devraient d'abord consulter des membres du personnel de la santé. La mise en place d'une intervention conjointe en santé mentale dépend des ressources et du soutien des services de santé provinciaux et municipaux. Comme on ne trouve pas ces ressources mobiles en santé mentale dans toutes les régions, les membres de la GRC doivent répondre aux demandes de service liées à la santé mentale qui, dans la grande majorité des cas, ne sont pas prises en charge.

Chaque fois qu'ils interviennent à la suite d'un incident, qu'il soit effectivement lié à des problèmes de santé mentale ou non, les agents ont recours aux mêmes notions acquises pendant leur formation et font preuve du même degré de vigilance. Pour les agents, il n'y a pas d'« appels de routine ».

Dans bien des régions du pays, les policiers sont souvent les premiers à intervenir auprès des personnes qui vivent une crise ou des problèmes de santé mentale. Ils ont un rôle important à jouer dans ces interventions et dans leurs interactions avec des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale ou en détresse.

Ils ne sont pas des professionnels de la santé et ne peuvent pas diagnostiquer les troubles dont une personne pourrait souffrir. Cependant, il est important qu'ils comprennent les maladies mentales et en reconnaissent les signes et les symptômes afin de pouvoir évaluer efficacement les risques et désamorcer une crise, lorsque c'est possible du point de vue tactique.

Pour être en mesure de répondre aux besoins en santé mentale des personnes et des communautés, les premiers intervenants doivent avoir les connaissances voulues et savoir faire preuve d'empathie et de patience. Il est possible de désamorcer une crise de santé mentale par des interventions appropriées et des techniques de désescalade, et ce, avec un risque réduit pour le public et les policiers.

Apprenez-en plus sur la manière dont la GRC consulte la collectivité policière canadienne afin d'élaborer un cadre de désamorçage des crises.

Formation en intervention et en désescalade en situation de crise

S'assurer que les policiers de la GRC sont adéquatement formés pour servir tous les membres de la collectivité avec dignité et respect est une priorité pour la GRC. La formation et le perfectionnement de tous nos employés commencent par le Programme de formation des cadets à l'École de la GRC (Division Dépôt) et se poursuivent de façon continue tout au long de leur carrière à la GRC. La formation et le perfectionnement de tous nos policiers commencent avec le Programme de formation des cadets à l'École de la GRC (Division Dépôt), et se poursuivent de façon continue tout au long de leur carrière.

La GRC a amélioré le cours sur l'intervention et la désescalade en situation de crise à l'intention de tous les policiers de l'organisation. Depuis 2016, ces derniers doivent suivre un cours en ligne sur l'intervention et la désescalade en situation de crise. Le cours prend environ trois heures et est offert sur le portail d'apprentissage en ligne de la GRC. Le cours comporte un module sur les principaux troubles mentaux et les comportements observables connexes, ce qui peut aider les policiers à adapter leur approche à la situation de la personne en crise. Cette formation obligatoire aide les policiers à déterminer quand et comment utiliser les techniques d'intervention et de désescalade en situation de crise et elle est un complément à la formation suivie par les cadets à la Division Dépôt et aux autres formations offertes dans les divisions et les détachements de la GRC.

Depuis avril 2021, le cours sur l'intervention et la désescalade en situation de crise fait partie de la requalification annuelle au Modèle d'intervention pour la gestion d'incidents (MIGI). Nous avons aussi élaboré des scénarios qui requièrent une formation en intervention et désescalade en situation de crise afin de les intégrer à la formation ordinaire en personne nécessaire pour le maintien des compétences opérationnelles.

Un cours de sensibilisation au suicide et de prévention du suicide est offert à tous les employés dans le site intranet de la GRC. Il porte sur les facteurs associés au suicide, les techniques d'intervention en situation de crise et l'importance d'aller chercher de l'aide ou d'aider les autres à le faire lorsque des problèmes de santé mentale nuisent au bien-être personnel.

De plus, la formation appliquée de deux jours en techniques d'intervention face au suicide est obligatoire pour les employés assumant des fonctions qui peuvent les mettre en contact avec des personnes aux prises avec de graves troubles de santé mentale.

Formation en interventions policières et procédures connexes

La GRC est consciente que même dans les situations où des techniques d'intervention et de désescalade en situation de crise peuvent être utilisées, il est possible que les policiers doivent tout de même avoir recours à des méthodes d'intervention.

Le Modèle d'intervention pour la gestion d'incidents (MIGI) est le cadre que les agents de la GRC utilisent pour évaluer et gérer les risques chaque fois qu'ils ont une interaction avec le public, qu'il s'agisse d'une désescalade verbale ou du recours à une option d'intervention. Vous pouvez obtenir plus d'information sur la formation sur le MIGI et lire notre rapport sur les options d'intervention policière de 2020.

Mieux comprendre les systèmes de gestion des dossiers de la GRC et les limites des données

La GRC a recours à trois systèmes de gestion des dossiers (SGD) pour rendre compte des incidents et en faire le suivi. Le Système d'incidents et de rapports de police (SIRP) est utilisé dans tous les territoires de compétence de la GRC à l'exception de la Colombie-Britannique (C.-B.) et de la Municipalité régionale de Halifax (Nouvelle-Écosse). En C.-B., la GRC se sert du système PRIME (Police Records Information Management Environment) et dans le District de Halifax – où la GRC est intégrée au Service de police régional de Halifax – elle utilise VERSADEX, tandis que tous les autres services de la GRC ont recours au Système d'incidents et de rapports de police (SIRP).

Les systèmes SIRP, PRIME et VERSADEX ont chacun leur propre méthode de recensement des incidents; il n'est pas recommandé de comparer les données entre eux.

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