Histoire d'origine de la GRC
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N'étant au départ qu'un service de police de 300 personnes établi dans l'Ouest, la GRC est devenue au fil des ans une organisation mondialement reconnue comptant plus de 28 000 membres.
Les débuts de la Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest
L'histoire de l'origine de la GRC d'aujourd'hui commence peu après la Confédération du Canada en 1867 et la création de la Police du Dominion et liée de très près à celles-ci.
À mesure que de nouvelles provinces se joignent au Canada, elles assument des fonctions de police sur leur territoire, mais les Territoires du Nord-Ouest, qui n'ont pas le statut de province, doivent compter sur le gouvernement fédéral pour obtenir des services de police.
À l'époque, le corps policier fédéral est la Police du Dominion et son rôle principal consistait à protéger les édifices du Parlement. Cette petite organisation n'avait ni la taille ni la structure pour faire appliquer les lois dans les Territoires-du-Nord-Ouest.
Afin de combler cette lacune, le 23 mai 1873, le Parlement adopte une loi autorisant la création de la Police à cheval du Nord-Ouest (PCN-O). Aujourd'hui, cette date est considérée comme étant la date de fondation officielle de la GRC.
Le décret pour établir la Police à cheval du Nord-Ouest n'est toutefois pas signé avant le 30 août 1873. Cette signature fait suite à une attaque sur les Premières nations dans les collines du Cypress par des trafiquants de whisky et des chasseurs de loups américains. Le 3 novembre de la même année, les 150 premières recrues se rassemblent à Lower Fort Garry, près de Winnipeg (Manitoba), pour commencer leur formation.
L'été suivant, la Police à cheval du Nord-Ouest, qui compte maintenant 300 recrues, entreprend la grande marche vers l'Ouest. En cours de route, elle établit des postes, maintenant appelés des divisions, qui comptent chacune de petits avant-postes, que l'on appelle aujourd'hui des détachements. Dans ces postes, la Police à cheval du Nord-Ouest employait des guides, des éclaireurs et des interprètes Métis et de Premières nations.
Plus tard, en 1896, la ruée vers l'or du Klondike au Yukon a modifié le rôle de la Police à cheval du Nord-Ouest. Elle a étendu ses opérations sur le territoire pour faire respecter la loi canadienne et maintenir la paix.
Transition vers la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest
En 1904, le roi Édouard VII confère le titre « royal » à la Police à cheval du Nord-Ouest, qui devient alors officiellement la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest (RGCN-O). Ce changement de nom vise à reconnaître ses 30 années de maintien de l'ordre dans les Territoires du Nord-Ouest et du Yukon.
Peu après, la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest a commencé à étendre ses opérations dans l'Arctique canadien, en commençant par la Baie d'Hudson, puis le fleuve MacKenzie et enfin les îles de l'Arctique. Ce faisant, elle a établi d'importantes relations avec les peuples Inuits.
En 1905, la Saskatchewan et l'Alberta se joignent au Canada en tant que provinces et engagent la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest à contrat pour assurer leurs services policiers. À peine 12 ans plus tard, pendant la Première Guerre mondiale, le gouvernement fédéral annule les contrats, et les deux provinces créent leurs propres services de police.
Cette décision ouvre la voie à de nouveaux rôles pour la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest : l'application des lois fédérales et la protection de la sécurité nationale. Pendant la Première Guerre mondiale, la Police du Dominion paie la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest pour assurer des fonctions de police fédérales dans l'Ouest canadien. Le 12 décembre 1918, le gouvernement divise les fonctions liées à la police fédérale entre la Police du Dominion et la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest.
La Police du Dominion continue d'exercer un rôle de police fédérale dans l'Est et le centre du Canada, et la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest garde ses fonctions générales de maintien de l'ordre dans les territoires, en plus d'assumer des tâches de police fédérale :
- dans le nord-ouest de l'Ontario;
- au Manitoba;
- en Saskatchewan;
- en Alberta;
- en Colombie-Britannique.
À la suite de ce changement, la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest crée, en février 1919, un nouveau service des enquêtes criminelles à son quartier général à Regina.
Durant cette même période, la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest met également sur pied un bureau de sécurité et de renseignement, qui devient par la suite le Service de sécurité, puis le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) en 1984.
Création de la GRC moderne
En 1919, préoccupé par le système de police fédéral du Canada, le premier ministre Robert Borden rencontre le commissaire de la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest, A. B. Perry. Lors de cette rencontre, le commissaire Perry propose un nouveau système policier où la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest exercerait un rôle de police fédérale à l'échelle du pays.
Cette proposition mène à l'entrée en vigueur d'une loi en 1920, qui apporte les changements suivants :
- la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest devient la Gendarmerie royale du Canada;
- la Police du Dominion est intégrée à la GRC;
- les rôles et responsabilités en matière de police fédérale dans l'Est du Canada sont confiés à la GRC;
- le quartier général de la GRC est transféré de Regina à Ottawa.
Le rôle de la GRC dans les Territoires-du-Nord-Ouest se limite maintenant au travail policier, certains demandent à ce que l'on cesse d'avoir recours à elle. En 1928, la Saskatchewan signe toutefois une entente avec la GRC pour qu'elle devienne son service de police provincial et prenne en charge la Police provinciale de la Saskatchewan.
Plus tard, pendant la Grande Dépression, les provinces éprouvant des problèmes financiers concluent des ententes similaires à celle de la Saskatchewan. En 1932, la GRC assure les services de police provinciaux :
- à l'Île-du-Prince-Édouard
- en Nouvelle-Écosse
- au Nouveau-Brunswick
- au Manitoba
- en Alberta
Dans les années 1930, nous avons également crée les divisions marine et de l'air, qui ont améliorées nos opérations sur l'eau et dans le ciel. Bien que ces deux divisions n'existent plus, nous continuons à faire la police par l'eau et par l'air.
En août 1950, son mandat de service de police provincial est élargi pour inclure deux dernières provinces : la Colombie-Britannique et Terre-Neuve-et-Labrador. L'Ontario et le Québec sont les seuls à conserver leurs propres services de police provinciaux, qui existent encore aujourd'hui.
De nos jours, la GRC a un mandat de service de police national, fédéral, provincial et municipal d'un océan à l'autre.
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