Le Groupe de lutte contre l'exploitation des enfants dans Internet a déposé des accusations de pornographie juvénile contre un homme de 43 ans de Digby à la suite de la saisie par l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) d'une poupée érotique représentant un enfant.
Le 8 octobre 2024, des agents de l'ASFC à Hamilton (Ontario) ont intercepté et saisi une poupée érotique représentant un enfant en examinant des colis arrivant au Canada par voie aérienne. La poupée, en provenance du Japon, était destinée à un importeur de Digby (Nouvelle-Écosse). En collaboration avec des agents de renseignements de l'ASFC à Halifax, on a confié l'affaire au Groupe de lutte contre l'exploitation des enfants dans Internet de la Nouvelle-Écosse, à des fins d'enquête plus approfondie.
Le 17 octobre, la GRC a exécuté un mandat de perquisition dans une résidence et a saisi d'autres poupées érotiques représentant des enfants et des preuves additionnelles appuyant des accusations de pornographie juvénile et de contrebande. Les agents ont ensuite procédé à l'arrestation de Joseph Ryan Jolicoeur à sa résidence sans incident.
Jolicoeur est accusé de possession de pornographie juvénile et d'importation de pornographie juvénile (Code criminel), et d'introduction par contrebande de pornographie juvénile (Loi sur les douanes). Il a été remis en liberté sous conditions et sa prochaine comparution en cour provinciale à Digby est prévue pour le 8 janvier 2025.
« La pornographie juvénile est plus communément associée à des images ou à des enregistrements vidéo à caractère sexuel représentant des enfants », explique la gend. Mandy Edwards du Groupe provincial de lutte contre l'exploitation des enfants dans Internet de la GRC. « La pornographie juvénile peut aussi se présenter sous forme écrite ou audio ou, comme dans ce cas-ci, sous forme de représentation visuelle d'un enfant (poupée). La pornographie juvénile est considérée comme nuisible sous toutes ses formes et est interdite par le Code criminel.
En Nouvelle-Écosse, il est obligatoire pour les citoyens de signaler tout cas soupçonné de pornographie juvénile. Cela veut donc dire que toute personne qui trouve des images ou des enregistrements contenant de la pornographie juvénile doit communiquer avec la police. Toute omission de signaler de telles situations pourrait donner lieu aux mêmes peines que celles définies dans la Loi sur les services à l'enfance et à la famille pour le défaut de signaler un cas de maltraitance d'enfant.
La GRC encourage les citoyens à être une voix pour les enfants victimes d'exploitation sexuelle en signalant toute activité suspecte à la police locale ou par l'entremise du site national de signalement des cas d'exploitation sexuelle des enfants à www.cyberaide.ca. On peut signaler toute activité transfrontalière suspecte, y compris les activités de contrebande, en utilisant la ligne de téléphonique sans frais de l'ASFC, au 1-888-502-9060.