Faire le grand saut – L’Équipe de récupération sous-marine de la Division J

27 mars 2024
Pointe-Verte (Nouveau-Brunswick)

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Le sergent Raphael Vézina du District du Nord-Est de la GRC a récemment partagé son expérience en tant que membre de l'Équipe de récupération sous-marine (ERS). Il fait partie de cette équipe depuis 2006; il a commencé à la Division H en Nouvelle‑Écosse avant de passer à la Division J au Nouveau‑Brunswick, en 2013.

La GRC a créé le Centre national de formation en récupération sous‑marine à Nanaimo, en Colombie-Britannique, en 2005. Il s'agit du seul centre de formation en plongée au Canada pour les policiers spécialisés dans la récupération sous‑marine et la criminalistique. Le cours intensif de cinq semaines porte sur les techniques spécialisées de plongée autonome, la récupération d'éléments de preuve et les opérations de sauvetage en eaux vives. Chaque année, les plongeurs doivent suivre une formation et renouveler leur certification.

Les membres de l'ERS sont spécialisés dans les recherches sous‑marines dans des eaux sombres et troubles où la visibilité est nulle. Ils récupèrent des éléments de preuve de crimes en utilisant des appareils de détection de métaux pour trouver des objets comme des balles, des téléphones cellulaires, des armes, des véhicules, des bateaux et des avions. Les plongeurs de l'ERS effectuent des recherches tactiles pour trouver des personnes à la suite d'un accident ou d'un crime, et ils recueillent des éléments de preuve dans des plans d'eau comme des lacs, des rivières ou des océans, ce qui aide les enquêtes en récupérant des éléments de preuve cruciaux.

Devenir un plongeur certifié de la GRC dépend de la certification et de l'expérience antérieures. Certains membres de l'équipe ont récemment obtenu leur certification PADI avant de devenir stagiaires, tandis que d'autres ont plus de dix ans d'expérience en plongée. « L'admissibilité au cours de certification à Nanaimo est fondée sur le nombre d'heures de plongée requises », explique le sergent Vézina. « Par exemple, un candidat qui n'a pas atteint le nombre d'heures requis l'année dernière aura besoin de plus d'heures pour se qualifier. Par contre, un plongeur qui a entre 600 et 700 heures d'expérience en plongée commerciale pourrait suivre le cours à Nanaimo. Ces exemples illustrent bien la diversité des expériences des personnes qui souhaitent obtenir la certification de plongeur de la GRC. »

En février, l'équipe a mené un exercice de formation dans le parc Atlas, à Pointe-Verte, près de Bathurst. L'endroit a été choisi pour son accessibilité et ses installations, qui ne sont généralement pas présentes dans les situations réelles. L'équipe a pratiqué des techniques de sauvetage sur glace, notamment en utilisant une tronçonneuse pour creuser un trou, en installant une tente pour se protéger et en s'exerçant à faire des plongées sous-marines en milieu glacial. Cet exercice les aide à se préparer à des situations de sauvetage dans des endroits éloignés où des problèmes logistiques pourraient se poser.

« Nous avons aménagé un trou d'accès triangulaire pour deux plongeurs », explique le sergent Vézina. « Nous utilisons actuellement des cordes, mais nous avons également installé le narghilé pour les opérations dangereuses à venir, comme sous la glace. Le narghilé fournit de l'air aux plongeurs de façon illimitée depuis la surface, ce qui leur permet de rester plus longtemps sous l'eau en toute sécurité et de bénéficier d'une aide rapide en cas d'urgence. »

Le sergent Vézina a expliqué que son rêve d'enfant de faire de la plongée l'a amené à poursuivre une carrière dans l'équipe de plongée de la GRC. Il ajoute toutefois que cette carrière ne convient pas à tout le monde, puisque les appels d'urgence peuvent survenir à tout moment, nécessitant l'intervention de membres provenant de divers endroits.

« Le travail ne se limite pas à un horaire typique de neuf à cinq, et chaque opération présente des défis uniques », déclare le sergent Vézina. « Il est fréquent, au cours d'une recherche, que les membres de la collectivité se rendent sur les lieux pour soutenir l'équipe et la famille de la victime. La famille est toujours sur le rivage, impatiente que nous retrouvions le corps de leur proche. Le seul réconfort que nous avons, c'est que nous aidons les familles à tourner la page. »

« Nous nous connaissons bien dans les Maritimes », explique-t-il. « Cependant, l'équipement que nous utilisons est normalisé à l'échelle du pays, comme des vestes de plongée, des détendeurs et des combinaisons étanches, ce qui favorise la collaboration efficace entre les différentes divisions et les différents services de tout le Canada. » Les plongeurs aiment leur travail, malgré les conditions sous‑marines difficiles et la complexité de l'équipement. Le sergent Vézina félicite son équipe pour son unité et son amitié, qui sont entretenues au moyen d'exercices de formation réguliers.

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