À l'Équipe des services de police autochtones de la Division J, nous croyons que nous rendons hommage à nos ancêtres en approfondissant nos enseignements et notre culture, en les mettant en pratique et en les communiquant entre nous et à nos collègues, à nos amis et à nos familles non‑autochtones. Partager ces enseignements permet de favoriser l'établissement de bases solides à la communication et de renforcer les liens en faisant preuve de compétence culturelle et de sécurisation culturelle.
En l'honneur de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, le 30 septembre, et dans un esprit d'engagement culturel et de sensibilisation, l'équipe des Services de police autochtones de la Division J a récemment tenu une activité d'apprentissage sur le capteur de rêves. L'équipe souhaite remercier Jeannie Bartibogue, une aînée de la Première Nation d'Esgenoôpetitj, au Nouveau‑Brunswick, qui a transmis aux participants ses enseignements traditionnels, et qui leur a fait connaître le symbolisme et la signification historique du capteur de rêves. Merci aussi aux employés de la Division J qui ont participé à cet événement, et qui ont ainsi contribué à en faire un franc succès!
La mythique histoire de la création du capteur de rêves!
Il y a bien longtemps, lorsque le monde était encore jeune, un vieux chef spirituel Lakota a eu une vision alors qu'il était très haut dans la montagne. Dans sa vision, Iktomi (le grand farceur et enseignant de sagesse) lui est apparu sous la forme d'une araignée.
Iktomi lui a parlé dans un langage sacré que seuls les chefs spirituels des Lakotas pouvaient comprendre. Pendant qu'il parlait, Iktomi a pris l'anneau de saule de l'aîné, sur lequel il y avait des plumes, des poils de cheval, des perles et des offrandes, et a commencé à y tisser une toile.
Iktomi a parlé du cycle de la vie, qui commence alors que nous sommes des bébés. Nous passons ensuite à l'enfance puis à l'âge adulte et, enfin, nous devenons vieux et avons besoin que des gens prennent soin de nous, comme des bébés, ce qui complète le cycle.
En continuant de tisser sa toile, Iktomi a dit qu'à chaque étape de la vie, il y a de nombreuses forces; certaines sont positives, d'autres, négatives. Les forces positives nous dirigent dans la bonne direction, mais les forces négatives nous font du mal et elles nous font prendre un mauvais chemin.
Il a poursuivi en disant qu'il y a de nombreuses forces et différentes directions qui peuvent aider ou nuire à l'harmonie de la nature, et aussi au Grand Esprit et à ses merveilleux enseignements.
Tout en parlant, l'araignée a continué de tisser sa toile, de l'extérieur vers le centre. Lorsqu'il a fini de parler, Iktomi a donné la toile à l'aîné Lakota en lui disant ceci : « Vous voyez, la toile forme un cercle parfait, mais il y a un trou au milieu. »
« Utilisez la toile pour vous aider, vous et votre peuple, à atteindre vos objectifs et à faire usage des idées, des rêves et des visions de votre peuple. Si vous croyez au Grand Esprit, la toile retiendra les bonnes idées et les mauvaises passeront dans le trou. » (Remarque : Certaines bandes croient que la toile retient les mauvaises idées et que les bonnes passent dans le trou pour atteindre la personne. Toutes ces interprétations sont bonnes.)
L'aîné Lakota a fait part de sa vision à son peuple et, maintenant, le capteur de rêves représente la toile de la vie pour les Sioux. Le capteur de rêves est habituellement accroché au‑dessus du lit ou dans la maison pour trier les rêves et les visions. La toile permet de capter et de retenir les bons rêves, et les mauvais rêves passent par le trou et s'envolent. (Remarque : Certaines bandes croient que la toile retient les mauvaises idées et que les bonnes passent dans le trou pour atteindre la personne. Toutes ces interprétations sont bonnes.)
Pour les Lakotas, le capteur de rêves tient le destin de leur avenir.
Jeannie Bartibogue, aînée/grand-mère – Clan du Homard, Première Nation d'Esgenoôpetitj du Nouveau‑Brunswick.