Ce matin, les policiers de l'Unité mixte d'enquête sur le crime organisé de la GRC ont procédé à l'arrestation de deux individus soupçonnés d'opérer un réseau de trafic et d'exportation de centaines de milliers de produits pharmaceutiques contrefaits.
Les perquisitions effectuées dans le Vieux-Longueuil et à Saint-Hubert ont mené à la saisie de plusieurs centaines de milliers de comprimés contrefaits présumés contenir de l'étizolam et de la méthamphétamine. Du matériel relié à l'ensachement de stupéfiants ainsi qu'à la préparation d'envois postaux a également été retrouvé sur les lieux.
Trafic et exportation par la poste
L'enquête a débuté suite à la saisie, par les autorités américaines, de quatre colis en provenance du Québec, contenant des milliers de comprimés pharmaceutiques contrefaits, principalement du Xanax et autres formes génériques. Nos enquêteurs ont par la suite initié l'enquête en sol québécois et ont retracé l'organisation criminelle à l'origine des envois. Ils ont notamment découvert qu'une fois les transactions d'achat conclues, les colis contenant les comprimés contrefaits étaient acheminés aux clients des États-Unis, mais aussi du Québec et d'ailleurs au Canada, par l'entremise de différentes compagnies d'expédition à partir de Montréal et ses environs. Cette enquête conjointe de la GRC avec le Homeland Security Investigations – New York, a permis de saisir des centaines de colis en transit vers les États-Unis et le Canada avant que leur contenu illicite ne soit mis sur le marché.
Les dangers de l'étizolam
Contrairement aux médicaments originaux qui contiennent de l'alprazolam, l'analyse en laboratoire des comprimés de Xanax interceptés par nos policiers a démontré que la majorité contiennent de l'étizolam. Il s'agit d'un dépresseur du système nerveux central appartenant à la famille des benzodiazépines. Bien que prescrite de façon légitime dans certains pays pour ses propriétés anxiolytiques et sédatives, l'étizolam est associée à un nombre croissant de surdoses lorsque consommée de façon non médicale. Des analyses en laboratoire seront nécessaires pour déterminer si on retrouve de l'étizolam dans les comprimés saisis aujourd'hui.
Dépôt d'accusations
Les individus ont été rencontrés par nos enquêteurs et ont été relâchés en attendant la suite des procédures. Ils feront ultérieurement face à des chefs d'accusation en vertu de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances, notamment de trafic et d'exportation de substances illégales.
Appel au public
Vous avez des renseignements sur les activités illicites d'individus ou de groupes d'individus? Communiquez avec la GRC au 514-939-8300/1-800-771-5401 ou avec votre service de police local.