En tant que commissaire de la GRC et en tant que leader, j'ai la responsabilité de m'assurer qu'il n'y a absolument pas de racisme, de discrimination et de préjugés dans notre organisation.
Je prends cette responsabilité très au sérieux, et je crois qu'en professionnels que vous êtes, vous faites de même.
Dans de récentes entrevues, j'ai déclaré que j'avais de la difficulté avec la définition du terme racisme systémique, en essayant de faire ressortir le bon travail accompli par la vaste majorité des employés.
J'ai admis que dans notre organisation comme dans d'autres, il y avait du racisme, mais je n'ai pas affirmé formellement que le racisme systémique existe à la GRC. J'aurais dû le faire.
Je sais que, comme plusieurs l'ont dit, le racisme systémique fait partie de toutes les institutions, la GRC y comprise. Au cours de notre histoire, nous n'avons pas toujours traité les personnes racisées et les Autochtones de façon équitable, et c'est toujours le cas aujourd'hui.
Le racisme systémique ne désigne pas le comportement ou les gestes d'une seule personne. Le racisme systémique s'inscrit dans les structures organisationnelles teintées de certaines iniquités qui persistent dans notre société. Et il se manifeste dans des politiques, des processus et des pratiques qui peuvent sembler neutres au premier regard, mais qui en réalité désavantagent des personnes ou des groupes racisés.
Notre organisation s'efforce activement de surmonter ce problème : nous tenons compte de la diversité et de l'inclusion dans les décisions que nous prenons, dans la formation que nous offrons, dans le recrutement que nous faisons. Cela nous permet de mieux comprendre certains obstacles non intentionnels et de les éliminer.
Nous avons aujourd'hui l'occasion de donner l'exemple pour apporter des changements relativement à cette question très importante. Il est temps de redoubler d'efforts. Nous pouvons faire tellement plus, mais il n'y a pas de solution unique qui réglerait tous les problèmes. Nous devrons travailler sans relâche et continuer d'apprendre pour faire de réels progrès, et je suis motivée et déterminée à changer les choses.
J'apprécie les discussions franches qui ont eu lieu récemment, et j'ai encouragé tous les employés à avoir des conversations qui risquent de susciter un certain malaise. Mais on m'a dit que ce genre de difficulté est inévitable lorsqu'on aborde la question du racisme.
Je tiens à vous assurer que nous mettons l'accent sur la prise de mesures réfléchies, l'écoute des personnes visées et la discussion. J'ai consulté une grande variété de personnes, notamment des membres des comités consultatifs sur les Autochtones et sur la diversité, des dirigeants autochtones ainsi que des membres autochtones de la GRC, actifs ou à la retraite. J'accorde une grande importance aux commentaires que j'ai reçus, parce qu'ils sont indispensables à notre apprentissage.
Les Canadiens apprécient que la GRC souligne la bonne conduite des personnes qui traitent les autres avec dignité et respect et qui rendent les communautés meilleures.
La GRC ne tolèrera pas que des membres n'adhèrent pas à ses valeurs fondamentales, et ceux-ci devront rendre des comptes à cet égard.
En tant qu'institution engagée dans un projet de modernisation, la GRC est déterminée à écouter et à respecter les expériences vécues par autrui et à continuer d'apprendre de ces conversations. C'est ce qui ouvrira la voie à un réel changement.
Je suis fière d'être la commissaire de ce que j'estime être la meilleure organisation policière au monde.