Si vous aimez les chiens, vous comprenez sûrement pourquoi les membres de la Section des chiens policiers de la GRC au Nouveau-Brunswick aiment tant leur travail. Le chien est un compagnon loyal et agréable qui ne demande qu'à faire plaisir, mais il peut aussi être un grand atout lorsqu'il s'agit de combattre la criminalité. Nos chiens policiers se montrent constamment à la hauteur, et ils arrivent même à surprendre leur maître-chien avec leurs habiletés lors d'enquêtes sur le terrain.
J'ai grandi sur une ferme laitière avec une chienne berger allemand qui avait le même âge que moi, et elle était très intelligente! J'ai donc été naturellement attiré par la Section des chiens policiers. Lors de ma formation à la Division Dépôt de la GRC, un maître-chien est venu faire une présentation. J'étais tellement enthousiaste que mes compagnons de troupe ont commencé à m'appeler « Dog Man ». Je suis maître-chien depuis maintenant 18 ans, et ça me plaît toujours autant!
Les chiens policiers ont fait leur entrée à la GRC en 1935, année où a été créée la toute première section des chiens policiers (les Services cynophiles), qui comptait trois bergers allemands. En moins de deux ans, leur utilité était devenue tellement évidente qu'un centre de dressage pour chiens et de formation pour les maîtres-chiens a été créé à Calgary. En 1940, pour la première fois, une affaire a été classée grâce à des éléments de preuve trouvés lors d'une fouille effectuée par une équipe canine.
Pour les services généraux, la GRC continue de n'utiliser que des bergers allemands de race, mais d'autres races sont parfois utilisées pour les services spécialisés. Nous travaillons avec des bergers allemands, car ils sont polyvalents, robustes et loyaux. De plus, ils sont reconnus pour leur excellent travail avec la police, et cela nous aide beaucoup quand on a affaire à des membres du public ou à d'éventuels suspects.
Au Nouveau-Brunswick, la GRC compte sept équipes canines. Et comme les policiers, les chiens doivent suivre un programme de formation de base rigoureux. Les chiots sont habituellement choisis vers l'âge de deux mois. Vers 18 mois, ils commencent un programme de dressage intensif, qui dure 17 semaines. On leur enseigne comment détecter l'odeur des gens, des stupéfiants, des explosifs et des armes à feu, et on leur apprend à obéir aux ordres de leur maître-chien. Ils apprennent aussi à retrouver des gens perdus ou des suspects et à participer à l'arrestation de criminels. Seulement les meilleurs réussissent le programme. On estime que seulement 17 pour cent des chiens suivant le programme de dressage pour la GRC deviennent des chiens policiers.
Chaque chien travaille avec un seul maître-chien tout au long de sa carrière de chien policier. Il est très enrichissant de travailler avec un chien, mais cela peut aussi être frustrant. Comme les humains, chaque chien a sa propre personnalité, ainsi que ses forces et ses faiblesses. Certains ont besoin d'encouragements pour se mettre au travail, et d'autres, comme mon chien actuel, conduiraient eux-mêmes la voiture de patrouille pour se rendre sur les lieux d'une enquête s'ils le pouvaient!
Un bon maître-chien tire parti des traits de caractère individuels de son chien, et quand il y a des atomes crochus entre un maître et son chien, les résultats sont incroyables. L'an dernier, on a fait appel plus de 600 fois aux services de la Section des chiens policiers de la GRC au Nouveau-Brunswick. Les chiens nous aident à retrouver des personnes portées disparues, y compris des jeunes et des personnes ayant des problèmes d'ordre médical. Souvent, ils réussissent à retrouver des gens que nous aurions eu bien de la difficulté à trouver sans eux. Ils aident aussi à maitriser des foules et à protéger des personnes de marque. De plus, ils travaillent avec l'équipe des opérations tactiques, et on fait appel à leurs services lors de prises d'otages. Les chiens ont aussi un côté chaleureux et affectueux, et ils nous accompagnent souvent lors d'événements publics pour faire connaître le travail important qu'ils effectuent.
En moyenne, les chiens policiers travaillent sur le terrain pendant six ou sept ans. Ils prennent donc leur retraite vers l'âge de huit ou neuf ans. Quand un chien prend sa retraite, le maître-chien peut décider de le garder comme animal de compagnie. Si cela n'est pas possible, le chien sera mis en adoption. Mais un ancien chien policier ne peut pas être adopté par n'importe qui. Nous devons faire de nombreuses vérifications pour veiller à ce que le chien et son nouveau maître soient faits l'un pour l'autre. Nous aimons et respectons nos chiens, et nous voulons qu'ils soient aimés et respectés même quand ils sont à la retraite.
Sergent Michel Litalien
GRC – Nouveau-Brunswick
Section des chiens policiers